"Les chrétiens n'auront pas la tâche facile pour faire pénétrer l'esprit de Dieu dans la vie collective. Ils devront inventer pour chaque siècle, pour chaque culture, dans chaque territoire, des formes spécifiques, diverses, vite périmées, de la présence chrétienne dans l'Histoire. Ils devront se débrouiller avec l'administration romaine, la sauvagerie des barbares, l'agressivité des conquistadores, la rouerie des marchands, la vanité des princes, la prétention des nations....Trop souvent aussi eux-mêmes ont été cupides, cruels, arrogants, piétinant l'Evangile. Selon les temps et les lieux, ils seront adulés, raillés, persécutés ou simplement ignorés.

"Il a fallu les épreuves du XXème siècle et une sorte de conversion des esprits pour que les Européens construisent les institutions et inventent les procédures d'une coopération pacifique entre eux, sans qu'aucune nation européenne ne renonce à son identité. Les Allemands d'aujourd'hui, les Français d'aujourd'hui ne sont pas moins allemands ou français que ceux d'avant guerre, mais ils le sont autrement, pour mieux se comprendre, à tout le moins pour mieux se supporter, pour ne plus s'entre-tuer.

Notre conviction est en effet que la tâche principale en ce XXIème siècle sera une transposition du même effort à l'échelle mondiale. Pour cela, il faut un socle de valeurs communes à toute l'humanité. Nous emprunterons la définition de ce socle à un Africain - non chrétien. A l'occasion du 50ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme en mars 1998, le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, déclarait : "Certains africains continuent à considérer le souci des droits de l'homme comme un luxe de riches pour lequel les Africains ne sont pas prêts...Comme un complot fomenté par les pays occidentaux industrialisés...Les droits de l'homme sont les droits des Africains, ce sont les droits des Asiatiques, ce sont les droits des Européens, ce sont les droits des Américains. Ces droits n'appartiennent à aucun gouvernement, ils ne se limitent à aucun continent, car ils sont inhérents à l'humanité même."

Ces droits doivent être la pierre angulaire d'un monde qui avance vers son unité dans la diversité des cultures et à travers le flux et le reflux de l'Histoire. C'est là notre espérance. Nous croyons qu'elle finira par s'accomplir car, comme disait Péguy : "Jésus n'est pas venu nous conter des fariboles", mais s'engager avec nous et donner aux hommes l'Esprit. Il a accepté "d'avoir besoin de nous" pour parvenir à la réussite du "Dernier Jour".
Jean Boissonnat, Notre foi dans ce siècle, Paris, 2002, p. 197-98

________________________________

Les dix engagements du sommet du Millénaire

D'ici 2015
1. Réduire au moins de la moitié la proportion des personnes dont le revenu est inférieur à un dollar par jour
2. Réduire au moins de la moitié la proportion des personnes qui souffrent de la faim
3. Réduire au moins de la moitié la proportion des personnes qui n'ont pas accès à l'eau potable
4. S'assurer que partout les enfants peuvent accéder à une pleine éducation primaire
5. S'assurer de l'égal accès des filles et des garçons à tous les niveaux d'éducation
6. Avoir réduit la mortalité maternelle des trois quarts
7. Avoir réduit des deux tiers la mortalité des enfants de moins de cinq ans
8. Avoir enrayé et commencé de réduire la progression du sida, de la malaria et des autres grandes maladies
9. Assurer une assistance spéciale aux enfants orphelins dont les parents sont morts du sida

D'ici 2020
10. Avoir réalisé une amélioration substantielle de la vie d'au moins cent millions d'habitants des bidonvilles.

_________________________
Informations paroissiales
Première communion du jeudi de l'Ascension 20 mai 2004
1. Louise DENIS, fille de Yann et Chantal Denis, 68 rue des Mésanges, Longeville
2. Baptiste MEYER, fils deYves et Sylvie Meyer, 7 bld st Symphorien, Longeville
3. Eléonore MONTI, fille deMichel et de Evelyne Monti, 6 rue de l'Horticulture, Longeville
4. Nathan NOUVIER, fils de Christophe et de Patricia Nouvier, 6 rue des Villas, Longeville.
Enterrements: 
Lucien WEINGERTNER, 77 ans, le 12 mai 2004.
André TOUSCH, 61 ans, le 03 juin 2004.

__________________________
Etre heureux ensemble........
Une nouvelle année pastorale s'achève et les vacances sont là, devant la porte...
Comme à l'accoutumée, elle a connu ses soucis et ses peines, ses réussites et ses échecs, ses joies souvent invisibles.
Nous devons redire à toutes les personnes qui sont dans la peine notre amitié et notre compassion; à toutes les personnes qui sont dans la joie notre propre joie de les voir heureux.
Nous nous réjouissons du fond du coeur pour tout le bien qui se fait discrètement tous les jours, ces multiples services rendus, ces petits mots d'encouragement ou de consolation, ces gestes d'entraide, cette présence amicale, ces cadeaux qui font tant plaisir...
Une autre année commencera qui verra, à son tour, d'autres joies inexprimables et d'autres peines inconsolables. La vie est ainsi faite qu'elle nous rappelle à tout moment que nous ne pouvons être heureux seuls et que nous avons besoin des uns et des autres pour porter ensemble le poids du quotidien.
Et pour comprendre que demain est toujours un autre jour.
C'est le message simple de l'Evangile, pour les chrétiens. Tellement simple qu'il faut beaucoup d'amour fraternel pour le vivre.
Mais quand on l'a compris et un peu vécu, la vie devient, comme par enchantement un bonheur permanent et inexprimable.

________________________
O Toi, l'Au-delà de Tout, quelle hymne te dira le langage des hommes ? Aucun mot ne t'exprime.
A quoi l'esprit s'attachera-t-il ? Tu dépasses toute intelligence.
Seul tu es indicible, car tout ce qui se dit est sorti de Toi.
Tous les êtres, ceux qui parlent et ceux qui sont muets, te proclament.
Tous les êtres, ceux qui pensent et ceux qui n'ont point de pensée, te rendent hommage.
Tout ce qui est Te prie, et vers Toi, tout être qui pense ton univers fait monter une hymne de silence.
De tous les êtres Tu es la fin.
Tu as tous les noms et comment Te nommerai-je, Toi le Seul qu'on ne peut nommer ?
Prends pitié, ô Toi, l'au-delà de Tout, n'est-ce pas là tout ce qu'on peut chanter de Toi ?