N°19
Janvier 2001

ABRAHAM, le marcheur à l'étoile… camille paul cartucci.

Dieu a pris acte, du déluge à Babel, de l'impossibilité pour son projet d'être porté par la totalité de l'humanité, sans cesse secouée par ses contradictions, par ses contestations et par les rivalités fratricides entre les tribus et les clans. Jusque-là, Dieu s'occupait de l'univers et de toute l'humanité. Désormais, à partir de Genèse 12:1-3, le texte de la Bible se préoccupera seulement d'un peuple et d'une terre. Pour qu'un peuple nouveau puisse prendre racine sur une nouvelle terre, Dieu va choisir un semi-nomade, prospère en troupeaux et en récoltes, dans la lointaine contrée d'Ur en Chaldée, pour l'inviter à quitter un pays de sources et de pâturages pour le conduire vers une destination que, pour l'instant, Lui seul connaissait. Ainsi Abram partit, appelé par Jahwé, sans savoir où il allait.

Par l'appel d'Abram, Dieu répond au malheur de Babel et à la malédiction de la dispersion. La promesse d'une terre et d'une descendance nombreuse comme les étoiles du ciel sont les deux signes qu'un autre avenir est possible pour l'humanité. Abram, au moment où il quitte "son pays, sa parenté, la maison de son père pour le pays que Dieu lui indiquera"(Gn 12:1) inaugure une nouvelle histoire des relations entre Dieu et les hommes. Dieu n'est plus cette réalité mystérieuse et indéfinissable qui se manifeste dans les mythologies de la répétition et de la fatalité. Il n'est plus cette divinité impersonnelle et multiple qui impose ses caprices aux humains qu'elle prend pour des laquais ou des jouets. Dieu n'est plus cet être que l'homme fabrique à son image pour boucher les trous de ses fausses explications ni un rempart pour se protéger de l'angoisse.

C'est un Dieu de la Promesse qui ouvre une histoire différente de celle des peuples d'alentour et des temps révolus. Il quitte le monde lontain des mythes, de la nature, des concepts et des temples pour se manifester comme le Dieu qui s'implique dans l'histoire des hommes, en lui donnant un avenir. Le projet du Dieu de la Promesse n'est pas de mettre un homme et un peuple à part des autres, mais de les appeler à inventer ensemble un autre monde. Le devenir de l'humanité n'est plus enfermé dans les cercles infernaux dans lesquels les mythologies de la répétition le maintenaient. L'appel de Dieu et la promesse, la réponse de l'homme et sa marche à l'étoile, c'est conjointement la mise en route d'une espérance collective, d'une aventure inédite entre deux partenaires. Ce Dieu différent de la créature (et non plus à son image) "fait alliance" avec l'homme et conduit avec lui l'histoire. Le présent est l'espace qui ouvre indéfiniment les voies d'un monde nouveau à construire, un monde qui jusque-là n'a jamais existé et qui devient une réalité d'une inépuisable et imprévisible nouveauté. L'homme se grandit et s'accomplit à l'intérieur d'un projet divin qui le porte au-delà de lui-même et qui donne à son existence une dimension infinie. Comme les étoiles du ciel……

L'histoire d'une fraction de l'humanité va désormais se développer sous le signe de la bénédiction que Dieu vient d'offrir à tous les peuples à travers l'appel d'ABRAHAM et de ses descendants. Pour toutes les familles de la terre, Abraham est devenu, par vocation, le père d'une nouvelle race d'hommes, celle des croyants qui se mettent en route, de génération en génération, à la suite de l'appel de Dieu, pour entrer à pas lents dans l'avenir de Dieu, par la FOI.

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A tous les habitants de l'île st symphorien, le conseil paroissial et le conseil de fabrique souhaitent une bonne, une heureuse, une sainte année 2001.
Bienheureux ceux qui sauront distinguer une montagne d'une fourmilière, il leur sera épargné bien des soucis.
Bienheureux ceux qui savent se taire et écouter. Ils apprendront bien des choses intéressantes.
Heureux serez-vous si vous savez admirer un sourire, ne pas juger sur les apparences, donner de l'importance aux petites choses, votre route sera paisible et lumineuse.
Heureux serez-vous si vous ne pensez que du bien d'autrui. Vous passerez peut-être pour un candide, mais au moins vous trouverez la joie paisible.
Heureux serez-vous si vous savez vous asseoir pour réfléchir et pour méditer sur le sens de votre vie. Vous découvrirez qu'en vous libérant du superflu et du factice, vous devenez un être libre.
Et heureux serez-vous si vous découvrez le visage du Seigneur dans ceux que vous rencontrez, votre joie alors sera comble.

Bonne Année encore. Marie-Claire.

 

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