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N°6 Juin 1999 |
Qu’était l’E.D.A.C.E. camille-paul cartucci * metz
L’Ecole Diocésaine des Animateurs de Communautés Ecclésiales (E.D.A.C.E) a été créée le 15 octobre 1978 pour être un lieu de formation de personnes appelées à devenir, au nom de leur vocation baptismale, dans la communauté diocésaine, des animateurs de groupes ecclésiaux locaux, en lien avec leurs pasteurs et les divers mouvements chrétiens existants.
Cette Ecole, qui n’entrait en concurrence avec aucune autre instance de formation apostolique ou religieuse ni avec des écoles de la foi ou autre cycle d’approfondissement spirituel, avait pour unique dessein de former des chrétiens qui seraient insérés dans le réseau diocésain des secteurs et des conseils pastoraux et qui seraient appelés à être, sur envoi et par lettre de mission. des relais de la mission de I’Eglise au triple plan de la Liturgie, de l’annonce de la. Parole et de la Diaconie:
- donner vie à des célébrations de prière, animer des assemblées dominicales de louange et d’intercession, préparer les admissions au baptême, à la confirmation, au mariage, accompagner les mourants et les morts.
- maintenir vivante l’annonce de la parole par la méditation, l’étude, la catéchèse, la prédication, etc.
- avoir le souci des plus démunis, faire un bout de chemin avec les plus paumés d’entre eux et réactiver les services caritatifs locaux (SOS, ATD-Quart-Monde, ACAT, associations diverses, etc.).
La formation comportait pour deux tiers une initiation à la théologie et à la Bible et pour un tiers un apprentissage de la prise de parole, de la confection d’une célébration, de la dynamique de groupe, de l’écoute. de la communication, etc.
Depuis cette date, les responsables et les formateurs de cette école n’eurent d’autre souci que celui de former des chrétiens qui seraient les noyaux actifs des communautés ecclésiales multiples qui existent dans le diocèse et qui, en équipe de trois, quatre ou cinq, seraient capables d’impulser et de vitaliser, sous la mouvance de l’Esprit aux sept dons, les initiatives et les projets de tous ceux qui se réclament de Jésus et de son Message.
A ce titre, une formation répartie sur trois années fut donnée dans tous les archiprêtrés du diocèse et des centaines de personnes prirent une part active et souvent enthousiaste à ce parcours qui était à la fois théologique, biblique et pastoral. Il était prévu que ces chrétiens, dont beaucoup ont poursuivi leur approfondissement de la foi dans des équipes de réflexion, on suivant les cours du Caper, par des recherches personnelles ou par leur engagement dans le Diaconat permanent, feraient naturellement partie de l’équipe d’animation pastorale déjà en place dans chaque paroisse et que, dans les églises où il n’y avait plus de curé pour assurer régulièrement la messe dominicale, ils assureraient chaque dimanche "la célébration sacrée de la Parole de Dieu" (comme le recommandait le Concile, in Sacra Liturgia, 35,4). On n’excluait pas qu’au bout des trois années de formation, on pouvait proposer à certains animateurs de recevoir les ordres institués du lectorat et de l’acolytat pour bien montrer à la communauté locale qu’ils étaient envoyés par l’Eglise diocésaine dans leurs secteurs respectifs et qu’une délégation pastorale officielle les habilitait à prendre une part active au ministère apostolique de l'Eglise.
Ces chrétiens n’étaient donc pas à considérer, devant la pénurie de plus on plus criante à gérer, de pseudo-prêtres, de mini-diacres ou de super-sacristains chargés d’assurer, le dimanche, de simili-messes appelées du sigle inesthétique, inadapté et horrible d’ADAP, devant quelques âmes pieuses en mal de souvenirs. Mais ils étaient envoyés comme devant être d’authentiques acteurs pastoraux, co-responsables de droit, en vertu de leur baptême, de la vitalité de l’Eglise tout entière ministérielle et de sa raison d’exister dans le monde de ce temps.
Ce fut là, une grande idée. Neuve pour l’époque. Novatrice pour l’Eglise. Innovante pour l’avenir. Plus actuelle que jamais.
Qu’en ont-ils fait?
Il était une fois....
Il était une fois un
ébéniste travailleur, honnête et pauvre, qui vivait de son
travail et assurait, au jour le jour, le bien-être minimum de sa
famille. Il savait qu’il ne serait jamais riche, car les
riches, connus pour leur avarice et leur goût pour
l’argent, profitaient de sa gentillesse et de son
honnêteté pour le payer au plus juste... juste de quoi payer le
bois et les heures de travail.
Un jour, alors qu’il était en train d’abattre un
chêne centenaire dans la forêt proche de sa modeste cabane, une
fée lui apparut, lui proposant de demander ce qu’il
voudrait pour faire le bonheur de sa famille, pour le
récompenser de sa conscience professionnelle et de son courage
devant la vie.
Célestin se mit à réfléchir pour savoir ce qu’il allait
bien pouvoir demander. Spontanément lui vint à l’esprit la
seule demande capable de le sortir de la précarité de sa
situation et de l’incertitude du lendemain: demander de
l’argent pour pouvoir se monter un atelier à la hauteur de
son métier et de sa passion pour le bois et le travail bien
fait..
Rentrant chez lui, il rendit visite à sa mère qui était
aveugle. Fou de joie, il lui dit : "J’ai rencontré une
fée qui m’a demandé ce que je désirerais avoir comme
présent. Et toi, que souhaiterais-tu ? ". La mère lui
répondit: " Le plus beau cadeau pour moi serait de
recouvrer la vue ".
Célestin, revenant à la maison, réfléchit à ce que sa mère
lui avait dit. Les idées s’entrechoquaient dans sa tête.
Il ne pouvait formuler qu’un seul voeu et en voilà déjà
deux. Comment refuser à sa mère de vouloir recouvrer la vue? Et
comment en même temps renoncer à demander de l’argent?
Arrivé chez lui, il raconte le fait à sa femme et lui demande,
à elle aussi, ce qu’elle souhaiterait le plus au monde...
Elle répondit: "Avoir des enfants ".
A présent, Célestin ne savait plus où il en était. Il ne prit
aucune décision sur-le-champ, mais passa la nuit, presque
blanche, à réfléchir entre deux sommes.
Finalement, le lendemain matin, la nuit ayant porté conseil, la
tête lourde et les yeux bouffis, il retourna travailler à la
forêt. Soudain la fée lui apparut et lui posa la question du
premier jour.
Célestin, dans un éclair de génie, lui répondit tout de go:
"Mon seul voeu, ce serait que ma mère voie mes enfants
manger dans de la vaisselle en argent ".
Il fut immédiatement exaucé.
camille-paul cartucci. metz
Lettre aux paroissiens * camille paul cartucci, prêtre desservant.
Chers Amis,
L’Eglise St Symphorien de Longeville est vivante, fervente et active. Elle se veut au service de tous. Les personnes qui donnent beaucoup de leur temps pour animer la prière collective, la catéchèse des jeunes et la gestion pratique du quotidien font preuve d’une compétence, d’une disponibilité et d’une efficacité qui les honorent. Elles méritent la reconnaissance de toute la communauté.
Le Christ Jésus est venu nous délivrer de ce qui nous empêche de vivre notre pleine vie d’homme.
Depuis, chacun d’entre nous est appelé à vivre une histoire sainte. Et qui peut dire ce que Dieu ferait de nous si nous osions, sur sa parole, suivre jusqu’au bout ses conseils et nous livrer à sa providence ? Michel Serraut disait un jour à la télé : " Même si vous ne croyez pas en Dieu, lisez l’Evangile, mettez-le en pratique et votre vie en sera radicalement transformée ".
Dans ce monde passionnant par ses découvertes et déboussolé par la violence et la misère (1,3 milliard de pauvres vivent avec moins de 6 francs par jour ; 1,2 milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable ; 158 millions d’enfants mourront avant l’âge de 5 ans selon le PNUD 1997), nous devons nous faire les contemporains aimants du siècle qui vient.
Lorsqu’un seul chrétien rêve, ce n’est qu’un rêve. Lorsque plusieurs chrétiens rêvent ensemble, c’est le début de la réalité.
Debout, amis, le christianisme, avec ses deux mille ans d’existence, vient à peine de naître.
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Et soyons généreux. Dom Fragoso, un évêque du Tiers-Monde proche de ses pauvres, a été marqué toute sa vie par ce poème de R. TAGORE : " Un prince généreux voyageait dans son carrosse. Un mendiant l’aperçut au loin. Il pensa : " Ce prince a bon cœur, je vais lui demander une aumône ". Quand le prince s’approcha, le mendiant tendit la main : " Fais-moi l’aumône, pour l’amour de Dieu ". Le prince descendit de son carrosse, embrassa le mendiant et lui dit : " Ami, qu’as-tu dans ton sac ? " - " Du blé ". " Donne-moi un peu de ton blé, je t’en prie ". Le mendiant lui donna un grain. Le prince, ému, le remercia et s’en alla. Le mendiant, étonné, arriva chez lui, ouvrit son sac. Le blé avait été changé en or. Conclusion : un homme grandit et s’enrichit lorsqu’il donne et non lorsqu’il reçoit ".