HISTOIRE DE LA CONSTRUCTION DE L'EGLISE


Le premier lieu de culte de l'ile a été ouvert en 1940, dans une salle de l'école qui se trouvait au fond d'un passage entre le n°93 et le n° 95 boulevard St Symphorien. Auparavant, les catholiques de l'ile devaient se rendre à Longeville-Centre où se trouvait leur paroisse: St Quentin.

Eglise provisoireA la fin de la guerre, l'abbé Château, vicaire de Longeville-Centre est nommé vicaire résident à St Symphorien. Il récupère un baraquement venant du camp de prisonniers de Woippy, l'installe à l'angle de la rue de la Jeunesse (qui n'existe pas encore) et du boulevard St Symphorien, à l'emplacement de l'actuel Vidéologie. Cette chapelle est bénie par Mgr Schmitt, vicaire général, pour la fête de St Symphorien, en aout 1946. Le premier gros achat que le quartier effectuera pour sa chapelle est une cloche de 110Kg, Notre Dame de la Confiance, qui est toujours visible dans le chœur de l'actuelle église. Cette cloche a été bénie le jour des Rameaux, 30 mars 1947, par Mgr Louis, vicaire général également. Cette cloche a été payée par les habitants de l'île et pour 1/3 par des dons en provenance de Tulle, en Corrèze.

En effet, l'abbé Château, expulsé, a passé la guerre comme vicaire de la cathédrale de Tulle, et les liens sont demeurés très forts. L'île St Symphorien sera cruellement éprouvée par les inondations de 1947-48, 1955 et 1958. La pauvre chapelle en planches , qui était à l'origine prévue pour ne durer que quelques années est en bien piètre état lorsque enfin commence la construction de l'église en dur. Les travaux débutent pendant l'été 1955, la communion solennelle a lieu en mai 1956 dans une église sans toit. La nuit de Noël 1956 est célébrée dans une église sans chauffage, et enfin la communauté paroissiale, qui a porté avec une ferveur et un dévouement extrême ce projet d'église, peut participer à la bénédiction de la "nouvelle Jérusalem" du quartier (l'expression est de l'abbé Château), le jour des rameaux , 14 avril 1957.

C'est en décembre 1965 qu'est promulgué le décret d'érection de la paroisse succursale St Symphorien, par suppression de la paroisse de Bellange.

 

La construction de l'église.
(Extraits du mémoire de Maîtrise en théologie catholique de Christine Barbazanges -oct. 2000)

 

 

projet de la nouvelle église

 

L'Association St Symphorien ayant bouclé le dossier administratif et financier , un "comité de construction de l'église St Symphorien" va se constituer pour suivre les travaux. Certains de ses membres font déjà partie de l'Association, MM Lacuve, Chopp, Laurain, Noirclerc, Lagache, Dosda, Jaeger et bien sûr l'abbé Château; d'autres sont nouveaux: MM Dincher, Elloy, Bettinger. L'architecte choisi pour construire l'église est M. Madeline place Coislin à Metz et un de ses associés, M. Fraisse, suivra les travaux. Le 23 février  1956, tous deux font ressortir dans un exposé "comment il faut concevoir la réalisation de la construction de l'église qui n'est autre que du style médiéval repris par les temps modernes."  Et encore: "L'église projetée dans l' île St Symphorien peut être apparentée aux édifices de type basilical à nef unique, comportant un péristyle couvert et en absidiole un baptistère". Les vitraux sont réalisés par l'entreprise Simminger, sur des cartons de Pierre Kopp. Le financement est effectué par un don de l' Association ND de Metz , par un emprunt à la Caisse d'Epargne obtenu grâce à la garantie communale et par les différentes collectes de dons. Le devis approximatif, en juillet 55 s'élève à 35 266 658  F, soit près de 4 millions de nos francs 2000.

La construction commence le 18 juillet 55 par le tracé d'implantation. Le terrain est en zone inondable, il faut d'abord le sécuriser. C'est l'entreprise Schwertzler de Metz qui se charge du gros œuvre et va creuser 33 puits bétonnés qui descendent jusqu'au sol ferme, environ 3.30 m sous le sol naturel. Il supportent les poutres sur les quelles reposera la dalle de béton. Le volume total de ses puits représente 180 m3. La première pierre est bénie le dimanche 11 décembre 55 au cours d'une de ces cérémonies dont l'abbé a le secret.

L'emplacement du maître-autel a posé problème aussi bien en cas de messe dos au public (ce qui a été la règle jusqu'à la réforme liturgique qui a suivi le concile Vatican II) car la proximité de la dernière marche d'autel rendait cette position périlleuse, qu'en cas de messe face au public car le prêtre devait alors se glisser dans un espace de moins d'un mètre. Ce problème a été résolu au milieu des années 70, lorsque l'abbé Didelon a fait aménager le chœur avec une estrade sur la quelle se trouve aujourd'hui l' autel, accessible de tous les côtés.
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